Bruges et le Standard soupçonnés de complicité par le parquet fédéral
Dejan Veljkovic est accusé d’avoir mis en place des constructions financières "en concertation" avec certains clubs de D1A. Ceux-ci s'en défendent
- Publié le 11-10-2018 à 21h21
- Mis à jour le 11-10-2018 à 23h55
Dejan Veljkovic est accusé d’avoir mis en place des constructions financières "en concertation" avec certains clubs de D1A. Ceux-ci s'en défendent Deux agents sont dans l’œil du cyclone : Mogi Bayat et Dejan Veljkovic, inculpés de corruption et de blanchiment d’argent. Leur parquet les soupçonne d’avoir, chacun de son côté, mis en place un vaste système de commissions occultes.
Dans le cadre des perquisitions, la justice a saisi pas moins de 3,6 millions dans des comptes bancaires occultes et dans des coffres-forts.
Ce qui est reproché à l’agent serbe de 48 ans, c’est de payer en noir certains joueurs avec des fonds qui transitaient à Chypre, au Montenegro et en Serbie. Sur les factures et contrats, ces commissions cachées portaient des mentions plutôt vagues telles que "scouting", "provisions" ou "frais supplémentaires"…
Mais le plus étonnant, dans le communiqué du parquet fédéral, est sans aucun doute la phrase suivante : "Il aurait mis en place ces constructions financières, à plusieurs reprises, en concertation avec un certain nombre de clubs de football dont Malines, Genk, Lokeren, le Club Bruges et le Standard."
L’enquête vise donc cinq clubs de D1A dont trois grands clubs, soupçonnés de complicité.
Dans un communiqué publié sur son site internet, le Standard de Liège tient à préciser que " s’il a bien collaboré avec M. Dejan Veljkovic par le passé, cela s’est toujours déroulé en parfaite transparence, tant vis-à-vis des instances sportives que vis-à-vis des différentes autorités publiques. Le Club insiste sur le fait que l’ensemble des documents y afférents ont tous fait l’objet d’une fiche fiscale 281.50 et 325. Ceux-ci ont également été systématiquement déclarés, tant auprès de ses auditeurs que de la Commission des Licences de l’Union belge".
Le Club de Sclessin "… n’aurait donc pas pu travailler de manière plus transparente".
Le Club précise aussi "ne pas avoir été interrogé par le parquet fédéral et rappelle qu’il reste évidemment à son entière disposition".
De son côté, dans un communiqué diffusé ce jeudi en début de soirée, le Club Bruges a tenu à souligner que les champions en titre ne sont en aucune manière impliqués " et que personne ne collabore ou n’a collaboré à la constitution de quelque construction financière ou fiscale que ce soit. Le Club Bruges ne conclut que des accords légaux et effectue uniquement des paiements officiels conformes à ces accords, indiquent les Blauw en Zwart. Le club Bruges est une partie requérante qui souhaite coopérer afin de clarifier tous les accords et émoluments cités ".